Transition énergétique : vers un estuaire industriel bas carbone sur la Loire

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Take Kair

La Commission nationale du débat public (CNDP) a publié les réponses de la société Hynamics (filiale d’EDF), maître d’ouvrage du projet Take Kair, aux nombreuses questions formulées lors de la concertation préalable clôturée le 9 mars dernier. Ce projet emblématique, implanté à Donges, s’inscrit dans une stratégie industrielle de décarbonation d’envergure pour l’estuaire de la Loire.

Un investissement industriel de 850 M€ dans les carburants durables

Estimé à 850 millions d’euros, le projet Take Kair vise à produire 37 500 tonnes par an de carburants d’aviation durables (CAD) à base d’hydrogène renouvelable et de CO₂ biogénique. À cela s’ajouteraient 15 000 tonnes de e-naphta, un autre carburant alternatif à faible empreinte carbone, destiné notamment au transport routier.

L’usine, dont la mise en service est envisagée à l’horizon 2030, sera installée à proximité de la raffinerie TotalEnergies, sur un terrain adapté aux projections de montée du niveau de la mer.

Une vision globale attendue sur l’estuaire

Au cours de la concertation publique, plusieurs interrogations ont émergé quant à l’articulation du projet avec d’autres initiatives industrielles en cours dans l’estuaire, notamment les projets GoCO2 (capture et exportation de CO₂) et Green Coast. En réponse, les différents porteurs se sont engagés à présenter une vision d’ensemble d’ici fin juin, afin de clarifier les synergies territoriales.

Une enquête publique possiblement repoussée à 2026

Initialement envisagée pour fin 2025, l’enquête publique pourrait être reportée après les élections municipales de mars 2026, selon les derniers éléments communiqués. Le projet Take Kair reste en phase de confirmation par Hynamics, mais incarne d’ores et déjà une ambition forte : faire de l’estuaire de la Loire un pôle stratégique de production de carburants durables en France.